Test du Viltrox 28mm f/4.5 sur Sony A7 IV : un objectif ultra-compact parfait pour Londres

Lors d’un récent séjour à Londres, j’ai choisi de voyager léger et de monter le Viltrox 28 mm f/4.5 sur mon Sony A7 IV. Cet objectif pancake, très compact et pensé pour la discrétion, semblait idéal pour la street photo et le reportage urbain. Après plusieurs jours à explorer la capitale anglaise, entre Soho, Covent Garden, la City et les rives de la Tamise, j’ai pu évaluer en profondeur son comportement et comprendre ce qu’il offre vraiment sur le terrain.

Un observateur privilégié surplombe les rives de la Tamise – Londres – Sony a7iv / Viltrox 28mm f4.5

Prise en main et premières impressions

Dès la prise en main, le Viltrox 28 mm f/4.5 étonne par son poids extrêmement léger. Cela s’explique par sa construction entièrement en plastique, simple mais suffisante pour un usage quotidien. L’objectif reste bien assemblé, sans jeu ni sensation de fragilité excessive, et ce choix de matériau permet avant tout de réduire drastiquement l’encombrement. Monté sur le Sony A7 IV, l’ensemble devient incroyablement compact, presque inattendu pour un appareil plein format. Cette légèreté change réellement la manière de photographier : on porte le boîtier à la main toute la journée sans fatigue, on le range facilement dans une petite sacoche, et on passe presque inaperçu dans la rue. À Londres, où chaque quartier propose une atmosphère différente, cette discrétion est un avantage précieux pour capturer des moments naturels.

Qualité d’image : une prestation cohérente avec son design pancake

Avec son ouverture fixe à f/4.5, le Viltrox 28 mm offre une qualité d’image correcte et cohérente avec sa taille réduite. Le centre de l’image se montre propre et suffisamment net pour la photo urbaine, que ce soit pour des vues d’ensemble, des scènes de rue ou des détails architecturaux. Les bords, en revanche, restent plus doux. Contrairement à un objectif à ouverture variable, il n’est pas possible de fermer davantage pour gagner en homogénéité. On accepte donc cette signature optique, d’autant qu’elle n’est pas réellement gênante dans la plupart des situations de reportage ou de voyage, où le sujet se trouve rarement plaqué contre les extrémités du cadre.

Les couleurs sont réalistes et le contraste bien équilibré, ce qui donne un rendu naturel des façades londoniennes, des briques rouges ou des ciels typiquement nuageux. Le vignettage est visible à f/4.5, surtout sur les ciels uniformes, mais il se corrige facilement au développement et peut même ajouter un peu de caractère à certaines images. La distorsion reste limitée et est corrigée automatiquement par les profils du boîtier ou des logiciels. Même en photographiant face à des sources lumineuses, l’objectif gère plutôt bien le flare, un point où certains pancakes se montrent plus fragiles.

Autofocus et comportement en milieu urbain

L’autofocus à moteur STM du Viltrox est silencieux et suffisamment réactif pour un usage urbain. Couplé au Sony A7 IV, il permet de suivre des sujets en mouvement modéré sans difficulté. L’Eye AF fonctionne correctement lorsque le sujet est assez proche, ce qui facilite la capture de portraits environnementaux spontanés dans la rue. Dans des environnements comme les marchés, les trottoirs bondés ou les entrées de métro, l’ensemble répond de manière fiable et fluide. Ce n’est pas un objectif conçu pour la photo sportive ou les sujets très rapides, mais pour la street photo et le reportage de voyage, il fait parfaitement le travail.

Comportement en basse lumière

L’ouverture fixe de f/4.5 montre clairement ses limites lorsque la lumière diminue. Dans les ruelles plus sombres, sous la pluie ou à l’intérieur des pubs londoniens, il devient nécessaire d’augmenter les ISO ou de stabiliser sa prise de vue pour éviter le flou. Heureusement, le Sony A7 IV gère très bien la montée en sensibilité, ce qui rend l’ensemble utilisable même dans des conditions compliquées. Le Viltrox n’est pas un objectif nocturne, et on ressent rapidement le manque de luminosité lorsqu’on cherche à photographier des scènes fondamentalement sombres. Malgré cela, il reste capable de produire des images exploitables tant qu’on garde en tête ses limites.

Un objectif pensé pour la street photo et le voyage

La focale de 28 mm est un excellent compromis pour la ville. Elle permet d’inclure suffisamment d’environnement pour raconter une scène, sans tomber dans l’exagération d’un ultra grand-angle. À Londres, elle s’est avérée très confortable : suffisamment large pour photographier des rues entières ou des bâtiments imposants, mais assez naturelle pour des portraits environnementaux et des scènes de vie. Sa compacité renforce la sensation de liberté, et on se surprend à photographier plus, plus spontanément, simplement parce que l’appareil ne pèse jamais sur l’épaule.

L’objectif se montre moins adapté aux portraits serrés, à la recherche d’un bokeh marqué ou aux photos de nuit exigeantes. Mais pour un usage reportage, voyage ou balade, il offre une simplicité réellement agréable.

Comparaison et positionnement

Face aux alternatives disponibles, le Viltrox 28 mm f/4.5 se distingue clairement par sa légèreté et sa compacité. Le Sony 28 mm f/2 propose une qualité optique supérieure et une grande ouverture, mais son prix et son encombrement sont plus élevés. Le Sigma 24 mm f/3.5 offre une meilleure homogénéité d’image, mais il est sensiblement plus lourd. Le Viltrox joue donc une autre carte : celle de l’ultra-légèreté, de la discrétion et de la simplicité d’utilisation. C’est une optique conçue pour ceux qui veulent voyager sans être encombrés, tout en conservant une focale polyvalente.

Verdict : le plaisir de la légèreté

Après plusieurs jours de photos à Londres, le Viltrox 28 mm f/4.5 m’a convaincu par sa facilité d’usage et son extrême légèreté. On oublie presque qu’on a un objectif monté sur le boîtier, ce qui change radicalement la manière de se déplacer en ville. La qualité d’image est suffisamment bonne pour un usage courant, et le rendu global, naturel et homogène, convient parfaitement à la street photo et au reportage de voyage. Le Sony A7 IV compense efficacement les limites de l’ouverture, ce qui rend l’ensemble agréable à utiliser en toutes circonstances sauf en basse lumière.

Ce n’est pas un objectif qui vise la performance pure, mais il réussit exactement ce pour quoi il a été conçu : accompagner le photographe dans ses déplacements avec une discrétion totale, tout en permettant de capturer des images propres et cohérentes. Pour ceux qui cherchent une optique pancake grand-angle capable de suivre le rythme d’une grande ville comme Londres, le Viltrox 28 mm f/4.5 est une option particulièrement séduisante.